Balla Fasseke fut envoyé avec Nana Triban la sœur de Soundjata dans le sosso en guise de soumission du peuple Mandingue à Soumaoro.
En se promenant dans la belle cité du roi sorcier, il entra dans la salle fétiche de Soumaoro. C’est là qu’il aperçu un balafon ( le sosso balla ).
En voulant jouer quelques notes, le bâton rétorqua en lui disant laisse cet objet il n’est pas à toi, seul le roi Soumaoro a le droit de le toucher.
En le touchant, ou qu’il soit sache qu’il se présentera à toi dans les mois qui suivront. Balla Fasseke insista et c’est ainsi que Soumaoro arriva furax en étonnant Djinna, môkhô ? C’est un diable ou un mortel qui a osé toucher à mon balafon ? Pris de peur et de la rapidité d’intervention de Soumaoro, Balla Fasseke se mit à chanter. Il fit tellement les éloges du roi Sosso qu’il réussit à l’apaiser.
Après sa belle prestation, le roi lui demanda son nom, il répondit je suis Balla Fasseke. Soumaoro lui dit non ce n’est pas un nom ça moi je te baptise KOUYATÉ ( Koh Yan tè ) = ya quelque chose qui nous lie. C’est ainsi que les Kouyaté furent considérés comme étant les pères des griots. C’est dans beaucoup de chansons Kouyaté so ma kèra djelima Kouyaté bô ( qu’on le veut ou pas, aucun griot n’égale un Kouyaté ).
Par ailleurs, cette histoire reste plutôt ambiguë car nous avons appris qu’il s’agirait de l’origine du nom Kouyaté. Dans une autre chanson, de Mory Kanté nous parle de l’origine de Djelya en definissant le mot Djely comme le Sang.
Un récit raconté par Babili Mansa