Ce mois, notre rédaction s’est interessée à l’une des rares voix de l’histoire de la Musique Mandingue d’Afrique de Guinée : Hadja Kadé Diawara. Décédée le 24 avril 2020 à Conakry, des suites d’une courte maladie, est une chanteuse guinéenne, originaire de la savane guinéenne précisément à Kouroussa Sangbarala.
Biographie :
Issue d’une famille de Djély, Kadé Diawara est née en 1940. Elle est la fille de Kerfalla et de Tiguidanké Doukouré. Surnommée l’archange de la musique mandingue. Elle a commencé à chanter dès son jeune âge. L’une des premières apparitions sur une grande scène fût avec son frère Fodé à l’occasion d’une tournée à l’intérieur du pays pour la misse en place de l’ Ensemble Instrumental National de Guinée en 1958. Elle va donc séduire par sa prestation du titre « Malisadjô » le directeur dudit orchestre Elhadj Sidikiba Diabaté et le journaliste Emanuel Kati, qui vont la faire venir a Conakry sur invitation du président Ahmed Sékou Touré. Elle va jouer avec l’ensemble dans le monde entier en tant que choriste-soliste. À partir de 2000, elle a continué comme soliste.
Certaines de ses chansons sont dans le registre du « The Syliphone Archive », une collection de chansons guinéennes enregistrées entre 1960 et 1990. La collection a été publiée en ligne par la British Library en 2019 .
Discographie :
Considérée comme la voix d’or africaine après Elhadj Sory Kandia Kouyaté, son maître-chanteur. Hadja Kadé Diawara a sorti trois ( 3 ) albums :
En 1994, elle sort son premier opus en Côte d’Ivoire avec un arrangement de Sékouba Bambino Diabaté sous le titre « Ah Boh » avec le label Ninibou Productions. Neuf ( 9 ) ans plus tard en 2003, elle livre également son deuxième chef-d’œuvre denommé « Djina Moussa » avec un arrangement cette fois-ci du feu Kerfalla Kanté.
En 2020, avec un accompagnement de Lamine Guirassy, PDG de l’entreprise Hadafo Médias, elle devait sortir un nouvel album pour immortaliser sa carrière artistique. Malheureusement le 24 avril 2020 à Conakry, à l’âge de 80 ans, elle décéda sans finaliser ce grand projet.
Prix et Reconnaissances :
En 1967 : Elle a reçu la Médaille d’honneur du travail ;
En 2010 : La Médaille du Mérite Culturel ;
2011 : Elle est devenue officier de l’Ordre National du Mérite.