A l’occasion de la sortie de son troisième album ‘’ SICARIO’’ prévue, le 28 octobre prochain à l’esplanade du palais du peuple à Conakry, le rappeur Djani Alpha a accordé un entretien à notre rédaction. Au cours duquel il nous a parlé de ce nouvel album qui serait composé de 30 titres.
Selon le rappeur, « SICARIO » est un double album. Et tous les morceaux le composant sont déjà enregistrés. « On a fait une sélection de 30 titres. Peut-être avec le temps, on va faire plus. C’est un double album. Il faut qu’on donne de quoi écouter pendant 2 ans».
Parlant du titre de cet opus, Djani Alpha a laissé entendre que « SICARIO », se traduit littéralement par ‘’Tueur à gaz’’
Pourquoi ‘’Tueur à gaz’’ ? « Parce qu’avec cet album, j’ai envi de faire le bilan de ma carrière, comme ce que vous étiez en train de me demander. Je me suis dit depuis que j’ai sorti mon premier album en 2012 ça été comme un combat. Je me suis rendu compte que le combat c’était être la voix des sans voix. Défendre les plus faibles et dire tout haut ce que la majorité pense tout bas. C’est-à-dire, mettre le point sur ce qui ne va pas. Tout en faisant des critiques constructives, parce qu’il ne faut pas dénoncer aussi et rester là sans rien faire», a expliqué Djani Alfa.
Poursuivant, dira t-il : « ‘’Sicario’’ comme le dirait dans le langage des narcotrafiquants. Je fais du hip-hop. Je suis tout ce qui est de film narcotrafiquant. Je lis beaucoup de bouquets. Mon personnage préféré, c’est Pablo Escoba. Les ‘’sicarios’’ dans le monde de narco, c’est les hommes de main du parrain. Généralement, c’est ceux qui sont prêts à tuer, à mourir pour le boss. Donc je me suis dit Djani Alpha ça c’est le résumé de ma carrière, parce que depuis 2012, c’est ce que suis en train de faire pour le peuple de Guinée. Je suis prêt à tuer, je suis prêt à mourir pour lui ».
Et d’ajouter : « Je suis prêt à tuer pour le peuple de Guinée. Et ça, je le dis sans regret. Maintenant tuer, c’est ce que je dis souvent, il faut que les gens arrêtent de prendre les choses au premier degré. Je ne fais plus de la musique. Je suis Picasso, je fais de la peinture. Donc il ne faut pas qu’ils le prennent au premier degré. Tuer, je tue avec mes mots. Les personnes qui ne veulent pas que ce pays aille de l’avant. Toujours, je suis en train de leur tuer à travers mes mots ».