Le 6 février est la journée internationale de tolérance zéro aux Mutilations Génitales Féminines ( MGF). À cette occasion, la demoiselle Halima Diallo Miss summer international etTop Africa, présidente de l’ONG VOLUCOD ( Volontaire pour Lutter Contre la Dépigmentation ), a bien voulu se faire entendre à travers une interview qu’elle a accordée à notre rédaction ce matin.
« Assez, c’est assez ! Pour moi tolérance zéro, j’invite les décideurs, les intellectuels, les responsables d’associations, les leaders communautaires et traditionnels à ouvrir les yeux sur l’avenir » crie Halima Shaddia Diallo.
En Afrique comme dans plusieurs autres coins du globe, cette pratique est encore considérée comme un facteur de maintient des coutumes. Pour elle, il est temps de dire non à cela. « La tradition a la carapace très dure, (…) très néfaste. (…) C’est une question de vie, de droits humains, de l’honneur de la femme… Le pire, c’est de ne pas avoir le courage de dénoncer » A-t-elle déclaré.
Connue pour son engagement à défendre les causes des jeunes filles, et les droits des femmes, Halima mène son combat d’amazone avec plusieurs actions. Elle condamne de nouveau les mutilations génitales féminines sous toutes ses formes : « Diverses raisons sont évoquées pour justifier la pratique de l’excision, par ses adeptes. La plus répandue reste le fait que cette pratique favoriserait, entre autres, la fidélité des personnes qui l’ont subie. Cette idée ardemment défendue par la gente masculine au sein des peuples qui la pratiquent, est de plus en plus réprouvée par les victimes, à savoir les femmes. »
À l’image de nombreuses femmes qui luttent contre ce » fléau » , elle aussi pense que cette pratique n’est pas du tout islamique. « Considérée à tort comme une prescription religieuse notamment islamique, l’excision n’est pas du tout reconnue par la religion musulmane car aucun texte ne la justifie. » s’exprime ainsi la Miss Summer International.