SALON DU CINÉMA GUINÉEN : CE QU’IL FAUT SAVOIR SUR CETTE 4è ÉDITION

SALON DU CINÉMA GUINÉEN : CE QU’IL FAUT SAVOIR SUR CETTE 4è ÉDITION

Annoncé sous le thème : « Le cinéma, vecteur d’entreprenariat », le  » Salon du Cinéma Guinéen revient encore avec une quatrième édition qui tient toutes les promesses faites au fil des années. Pour en savoir plus, la rédaction du site www.mamayashow.com a accordée une grande interview à Oumar Kourouma, secrétaire général de Phœnix-Vision, Chargé du planning du Salon du Cinéma Guinéen. Il est prévu les 10 et 11 Mai 2024 au Centre Culturel Franco-Guinée

MS : Pouvez-vous nous décrire le salon du cinéma guinéen ? SVP !

O.K : « Le Salon du Cinéma Guinéen est bien plus qu’un simple événement : c’est un véritable moteur de création d’opportunités pour les professionnels du cinéma guinéen. Il offre un espace de concertation et de formation dédié aux acteurs du 7ème art en Guinée, permettant l’identification des problèmes rencontrés dans le domaine et la recherche de solutions adaptées. En favorisant le dialogue et l’analyse, il encourage la mise en place d’une synergie entre les différents intervenants. Son objectif est également de créer un réseau professionnel tant au niveau national qu’international, afin de favoriser les échanges d’expériences et de stimuler la productivité. »

MS Dans quelle optique avez-vous eu l’idée de mettre en place cette initiative ?

O.K : « Le Cinéma Guinéen est quasi inexistant sur les scènes internationales et peine à conquérir le cœur de son public local qui se trouve consommateur des productions de pays voisins et d’ailleurs. Pourtant la Guinée a connu de belles heures cinématographiques. Que s’est-il passé ? Comment faire renaitre le cinéma guinéen de ses cendres ? Quel coup dynamique insuffler à la nouvelle génération déterminée à porter haut les couleurs de la Guinée à travers cet art ? Ce sont entre autres ces questions auxquelles le « Salon du cinéma Guinéen » veut répondre. Après notre formation à l’ISAMK/D (pour la plupart des membres de la structure PHŒNIX-VISION), dans le département de Cinéma et Audiovisuel, nous étions confiants et déterminés à faire du cinéma notre métier. Cependant, la réalité nous a très vite rattrapés quand nous avons voulu faire des films. Par la suite, nous avons pris l’initiative de mettre en place un cadre de concertation et de réflexion, de formation pratique, de rencontre des personnes ressources et un mécanisme de création d’opportunités dans le but de contribuer à l’essor du cinéma guinéen, d’où le SALON DU CINEMA GUINEEN. »

MS : Donnez-nous quelques détails sur cette nouvelle édition.

O.K : « Chaque année, LE SALON DU CINÉMA GUINÉEN se tient à Conakry au mois de mai, rassemblant les pouvoirs publics, les chaînes de télévision, les entreprises, les mécènes et les investisseurs potentiels. Il vise à présenter l’industrie cinématographique comme un levier de développement culturel et économique. Cette 4ème édition sera marquée par la présence d’un partenaire ivoirien spécialisé en développement de scenario pour le 224 Maikiti-films et l’intervention des doyens du cinéma Guinéen dans la rubrique l’arbre à palabres. On peut suivre toutes les activités en live streaming sur la page Salon du cinéma Guinéen. »

MS : Comment se déroulera l’événement de cette édition déjà en cours de préparation ?

O.K : « Pour sa 4ème édition, le salon promet une programmation riche et variée, comprenant des ateliers de formation animés par des experts français, des workshops, des panels animés par des professionnels du cinéma, des tables rondes, des projections de films suivies de débats et le 224 Makiti-film, une séance de pitch. Le programme détaillé est disponible sur nos pages. »

MS : Quel regard portez-vous sur le septième art en Guinée ?

O.K : « Le cinéma Guinéen est de nous jours quasiment inexistant, il faut concourir les efforts pour qu’il renaisse de ses cendres. Avec plus de trois mille personnes qui exercent de façon informelle le métiers de cinéma en Guinée selon l’Office Nationale de la Cinématographie et de la Photographie de Guinée (ONACIG) et plus d’une quinzaine de promotions formées au métier de cinéma à l’Institut Supérieur des Arts Mory KANTE de Guinée, on a le droit de se poser la question à savoir pourquoi le cinéma peine à se développer en Guinée ? Que faut-il faire des femmes et hommes passionnés de cinéma ? Devons-nous être éternellement des consommateurs de films venus d’ailleurs ? La réponse est NON. Nous sommes tenus obligés de faire des films, de vivre de notre métier et de raconter la Guinée dans sa joie et ses peines.

Le Salon du Cinéma Guinéen tente de faire face à ces enjeux économiques et contribuer à relever les défis financiers liés au cinéma en Guinée : comment financer le cinéma en Guinée ? Quel va être l’apport du cinéma guinéen à la croissance économique, c’est-à-dire du développement de la Guinée. ? »

MS : Votre mot de la fin !

O.K : « Rendez-vous les 10 et 11 Mai 2024 au Centre Culturel Franco-Guinée pour célébrer la plus grande messe du cinéma guinéen. Pour contribuer efficacement à la mise en place d’une industrie cinématographique, il faut unir les force et soutenir le Salon du Cinéma Guinéen. Car, c’est aussi aider la Guinée à se regarder dans son propre miroir. »

Cette nouvelle aventure du Salon du Cinéma Guinéen va connaître plusieurs activités à savoir : des tables rondes sur quelques sujets tels que la vulgarisation du Plan Stratégique de l’ONACIG; des projections de film parmi lesquels figure « au Cimetière de la Pellicule » de Thierno Souleymane Diallo. Au programme, il y aura des panels annoncés sous thèmes très particuliers comme : « Comment vivre du cinéma en Guinée ? » et « Femmes et cinéma audiovisuel » avec des intervenants du milieu cinématographique.

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